Synthèse
Croissance mondiale en accélération
- La hausse des taux longs va se propager à l’ensemble des pays développés
- Pas de « hard landing » en Chine, les pays émergents vont continuer à croître
- Obligations de haute qualité en baisse, les obligations à haut rendement restent intéressantes
- Les actions ne sont plus bon marché, en particulier les valeurs défensives. Favoriser les valeurs cycliques et les financières
- Devises : le grand retour de l’euro
Macro-économie
Plus de huit ans après la crise financière globale, les économies développées reprennent des couleurs. L’amélioration de la situation de l’emploi et de la consommation ne se limite plus aux Etats-Unis et on a vu des pays comme l’Espagne ou la France se reprendre. Les pays émergents ont profité de la hausse des matières premières commencée il y a une année et la Chine continue à jouer un rôle de stabilisateur économique global.
Aux Etats-Unis, il faut ajouter les facteurs positifs que sont la faiblesse du dollar américain et la fin de la crise bancaire qui a permis la relance du crédit à tous les niveaux, aussi bien celui de la consommation que ceux pour les entreprises. En Europe, les huit années de vaches maigres ont forcé les entreprises à devenir plus compétitives et on a vu bon nombre de sociétés en Europe se développer malgré le renforcement de l’Euro. Il en est de même en Suisse, où le dynamisme des PME a permis de contrebalancer l’activité en perte de vitesse des secteurs bancaires et des grandes sociétés.
2017 devrait être une bonne année, sans surprises majeurs, avec une augmentation de l’inflation et le début de la fin des taux négatifs ce qui sera positif autant pour les épargnants que pour les entreprises. En effet, les banques vont pouvoir améliorer leurs marges d’intérêt ce qui les poussera à augmenter le crédit alors que jusqu’ici, les taux négatifs ont, contrairement à ce qui été imaginé au début, réduit le crédit mis à disposition par les banques.
Actions
Le contexte global positif devrait aider à la croissance des bénéfices des entreprises. En ce qui concerne les actions, cet aspect positif sera en partie compensé par des valorisations pas forcément bon marché et le risque de contraction des multiples avec la hausse des taux. Les valeurs cycliques et les financières sont les secteurs avec le potentiel de hausse le plus important. A contrario, les valeurs défensives et pharmaceutiques seront pénalisées par des valorisations élevées et de rotations sectorielles en faveur des titres plus cycliques dont le potentiel d’augmentation de cours, selon les cas, pourrait être de plus de 20% en 2017 !
Obligations
Les investisseurs sur obligations ont surperformé les investisseurs sur actions depuis de nombreuses années, en tous cas pour ceux qui ont privilégié les obligations de sociétés et de qualité plus basse. Ceci pourrait se terminer en 2017, et pourrait voir la performance sur obligations être inférieure à celle sur actions. Les taux longs devraient progresser dans la plupart des pays, y compris en Europe et en Suisse où le rendement des obligations à 10 ans devrait arriver à 0.50% contre -0.20% aujourd’hui. Les obligations de qualité sont à absolument éviter, de même que les fonds immobiliers, car leurs faibles coupons ne résisteront pas à la hausse des taux. Les obligations de sociétés et à haut rendement devraient pouvoir réaliser des performances de 4% à 6%.
Devises
Le franc suisse devrait s’affaiblir cette année contre l’euro et le dollar. Mais en 2017, c’est surtout l’euro qui dispose d’un grand potentiel de croissance, de même que le dollar australien. L’or risque de souffrir de la hausse de taux et ne revêt pas d’un potentiel important pour les investisseurs « buy and hold ».
Ceci n'est pas une recommandation de placement mais il s'agit de notre opinion. Consultez votre conseiller avant tout investissement!